Blum-Info

La résolution 1973 de l'ONU a été votée jeudi 17 mars au Conseil de Sécurité. 10 voix pour et 5 abstentions. Cette résolution  prévoit « une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye, et l'usage de tous les moyens nécessaires pour protéger les populations civiles à l'exception de forces d'occupation étrangère » pour lutter contre la répression menée par les forces loyales au régime de Kadhafi.

Depuis le 15 février, touchée à son tour par le mouvement de contestation dans le monde arabe, la Libye se soulève contre le colonel Mouammar Kadhafi, le Guide de la Jamahiriya libyenne, au pouvoir depuis son coup d'Etat contre le roi Idriss 1er le 1er septembre 1969. Face à l'opposition grandissante dans les villes, Kadhafi fait tirer sur la foule et utilise les tanks et les avions pour mater les protestations. Le mouvement d'opposition se transforme alors en véritable insurrection contre le régime, contrôlant tout l'Est libyen, dont la 2e plus grande ville du pays, Benghazi, et de nombreuses villes à l'Ouest, près de la capitale Tripoli. Les territooires rebelles s'organisent et un Conseil National de Transition est crée à Benghazi le 27 février, bientôt reconnu comme seule autorité légitime en Libye le 10 mars.

Mais dès le 6 mars, Kadhafi lance une contre-offensive envers les territoires insurgés. La plupart des villes de l'Ouest sous contrôle rebelle sont reprises par les loyalistes et les forces du régime, usant de leur supériorité militaire, progressent vite à l'Est, atteignant les faubourgs de Benghazi le vendredi 18 au soir.

Les puissances occidentales, soutenues par quelques pays arabes, dénoncent ce qu'elles qualifient de "crimes contre l'humanité" et décident d'intervenir par le biais de frappes ciblées et de l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne à la demande des rebelles libyens. Dès le samedi 19, la France, tête de file de l'intervention en Libye, ouvre le feu à 17h45 en bombardant un véhicule loyaliste et des tanks, bientôt suivis par des missiles Tomahwak tirés par les navires américains et des bombardements britanniques.

Le Dieu Fou