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Ce lundi 11 avril, Laurent Gbabgo a été arrêté à Abidjan par les forces pro-Ouattara, soutenues par la Force Licorne et l'ONUCI, respectivement mission française et onusienne en Côte d'Ivoire, après l'assaut donné contre le bunker présidentiel. Il a immédiatement été emmené en compagnie de son épouse à l'hôtel du Golf, le quartier général d'Alassane Ouattara. Celui-ci a ensuite déclaré qu'aucun mal ne sera fait à l'ancien président et à sa femme.

Depuis le 28 novembre, jour du second tour des élections présidentielles entre Alassane Ouattara et Laurent Gbabgo, la Côte-d'Ivoire subit une grave crise politique. Bien que le Conseil électoral ai ratifié la victoire de Ouattara, Gbagbo refuse de quitter son poste de président qu'il occupe depuis 10 ans. Le Conseil Constitutionnel déclare alors l'ancien président vainqueur des élections, malgré les protestations de la communauté internationale, et Ouattara est contraint de se réfugier à l'hôtel du Golf à Abidjan.

Jusqu'à début mars, les quelques affrontements ont lieu à Abidjan, avant de dégénérer dans l'Ouest du pays avec la formation des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) pro-Ouattara. Durant cette période, des massacres dont les auteurs restent toujours inconnus ont lieu à Duékoué où des centaines de civils sont sommairement exécutés. Dès le 28 mars, les FRCI lancent une offensive généralisée depuis leur bases de l'Ouest. Elles avancent très rapidement, faisant tomber la capitale Yamoussoukro et encerclent totalement Abidjan, la capitale économique, le 31 mars. 

La Force Licorne intervient alors pour expatrier les civils français présent sur place, puis tire sur les positions pro-Gbagbo avec l'aide de l'ONUCI afin de neutraliser les armes lourdes, conformément à la résolution 1975 du Conseil de Sécurité de l'ONU, afin de protéger les populations civiles. La bataille se poursuit dans Abdijan jusqu'au 11 avril, jour de l'assaut final sur le bunker présidentiel et de l'arrestation de l'ancien président.

Le Dieu Fou