Crise majeure en vue?
Depuis quelques semaines, la situation diplomatique ne cesse de se dégrader avec l'Iran. Puissance nucléaire, l'Iran est en passe d'obtenir la bombe atomique et bouleverserait radicalement le fragile équilibre géopolitique de la région.
Jusqu'alors, Israël était la seule puissance du Moyen-Orient a détenir l'arme nucléaire, ce qui lui conférait une défense ultime en cas d'une énième guerre contre ses voisins arabes. Mais selon les experts occidentaux et israëliens, le temps est compté avant que l'Iran, le grand ennemi du monde occidental, en particulier des Etats-Unis et de leurs alliés israëlites, dans la région, ne se dote de têtes nucléaires. D'aucuns parlent de quelques semaines restantes, alors que les plus optimistes laissent une marge de 18 mois. Netanyahou, le très nationaliste Premier Ministre de l'Etat hébreu, souhaite frapper son adversaire iranien avant qu'il puisse contre-attaquer à armes égales. Les experts en stratégie et en relations internationales prévoient donc des frappes israëliennes sur l'Iran qui commençeraient entre le mois d'avril et juin, en tout cas avant que le coup d'envoi des JO de Londres ne soit donné.
Cependant les Etats-Unis, alliés historiques d'Israël, ne souhaitent pas s'avancer sur la pente d'un conflit direct avec l'Iran, ne se rappelant trop que les déboires d'Irak et d'Afghanistan, et persévèrent dans les négociations. Obama a tout de même signalé que si les intérêts des Américains seraient menacés dans la région, les forces étatsuniennes, disposées en bases militaires tout le long du Golfe, se tiendraient prêtes à réagir. Mais pour l'instant, de concert avec l'Union Européenne, un embargo sur le pétrole iranien a été décrété le 26 janvier, coupant la principale ressource économique de la République islamique. Les actions militaires iraniennes dans le détroit d'Ormuz menacent donc à tout moment une intervention du géant étatsunien.
Mais les Etats-Unis ne se contentent pas d'appliquer des sanctions économiques et diplomatiques et de menacer de représailles militaires Téhéran. La volonté d'Israël d'attaquer par prévention et l'imminence de la bobme nucléaire iranienne incite Washington à renforcer ses liens avec les puissances régionales. Si le soutien de la Turquie, alliée de longue date des Etats-Unis, leur est acquis, c'est désormais ves la Géorgie qu'Obama se tourne. L'entrevue à la Maison Blanche le 30 janvier avec Saakashvili, le Président géorgien défendant farouchement l'indépendance de son pays vis-à-vis de Moscou qui lui a déjà confisqué une partie de son territoire en 2008, pourrait aboutir à l'installation d'une base arrière américaine en Géorgie, à quelques minutes de vol de l'Iran pour les Hornet, en échange de l'entrée de la Géorgie au sein de l'OTAN. De même, une poignée de députés azéris réclament que leur pays soit renommé "Azerbaïdjan du Nord", car près de 25 millions d'Azéris vivent dans la région de Tabriz en Iran. Ce n'est pas une revendication territoriale à proprement parler, mais Bakou et son pétrole pourraient se rapprocher des Américains dans les semaines qui viennent en cas de raidissement de la crise.
Quoi qu'il en soit, la chute ou non d'Al-Assad en Syrie aura de fortes répercussions sur le monde iranien et changera elle aussi la donne dans la région.
Le Dieu Fou.
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